Voilà le 11ème et dernier ultra de l’année s’est achevé dimanche matin à 8 h 11 , à l’Origole. Retour sur ces 11 ultras, ponctué de quelques images fugitives.
Début Mars : trail de Vulcain.
Retour sur les puys d’Auvergne, parcourus en rando pendant les six années passées à Clermont, il y a vingt ans. Covoiturage avec un cador, Didier Bruyas. Dîner en compagnie des zanimaux du zoo. Un ciel magnifique éclaire le départ de Volvic, il fera presque trop chaud dans l’après midi !
Je passe la barrière horaire du col de la Nugère avec 15 mn de marge. La montée du Puy de Dôme par la voie romaine n’a pas changé, toujours aussi dure, mais quel panorama du sommet. Il paraît que par temps très clair on voit un huitième de la France.
La suite est un peu plus difficile. Au début de la dernière et longue descente, je m’accroche à une féminine, Isabelle Traeger, puis nous nous relayons et nous cravachons pour finir dans les délais. Superbe finish.
Mi-Avril : 24 heures de Montigny en Gohelle.
Pour mon baptême du feu en circadie, j’ai choisi le ch de France. L’occasion de cotoyer et d’admirer les champions de la discipline. Dans la liste des participants, je suis coincé entre Ch. Bodet et P. Bruneteau, cherchez l’erreur de casting !
Ca part très très vite, j’ai l’impression que JP Guyomarch et les élites font un semi. Je serre le frein à main mais tout de même parti trop rapidement. Les fusées tournent sans relâche, me doublent et me redoublent: A. Vallée, V. Jehanno, K. Herry, B. Bec, D. David, D. Provost, C. Efflam et bien sûr le vainqueur C. Hardel.
Drôle d’impression de courir dans un no man’s land, en pleine ville, avec très peu de spectateurs. Un coup de fatigue dans la nuit, puis des ennuis gastriques. Je joue au pacman les dernières heures pour finir 44ème, loupant les 155 km pour 11 petits mètres. Pour une 1ère expérience, je ne regrette rien de rien.
Mi-Mai : 12 heures de Bures sur Yvette
Echauffé par ce 24 heures, je pars pour faire une « perf » perso, c'est-à-dire plus de 100 km voire titiller les 105/110. Oublié le principe n°1 de l’ultrarunner : l’humilité. Après 60 km, malade, je rends tout ce que je peux. C’est le moment choisi par les cieux pour nous déverser un gros orage. Dégoûté, je plie ma tente et file comme un voleur sans dire au revoir aux copains. Après 2006, Bures est décidément maudit pour moi.
Début Juin : le « doublon normand ».
Samedi soir le marathon de la baie, de Cancale au Mont Saint Michel, où je reviens après 4 participations consécutives et une absence en 2006. Le parcours est toujours aussi magique avec cette ligne d’arrivée qu’on devine dans la brume depuis les hauteurs de Cancale.
Je récupère mon véhicule et repars pour Courseulles sur Mer (14). Les douches du camping sont fermées à cette heure tardive (1 H du mat’), je me lave avec un bac à vaisselle.
Dimanche matin, lever un peu difficile. Juste le temps d’avaler un café-croissant et c’est le départ du marathon de la Liberté de Couseulles au mémorial de Caen en passant par les plages du débarquement et Pegasus Bridge. Allure pianissimo. Les jambes sont lourdes et je vide un verre d’huile de massage à un poste le long du canal pour tenter de faire passer ces lourdeurs.
Je rêvais d’un doublon en moins de 8 heures, je me contente d’un 9 heures mais c’était un week end génial.
Mi-Juin : 24 heures de Grainville Ymauville.
En quittant Caen, je me jure de ne pas prendre part à ce 24 heures le WE suivant, auquel je suis inscrit depuis longtemps. Pour ne pas trop m’entamer à l’approche du Morbihan et parce que d’autres obligations sont venues se greffer ce samedi-là, je n’effectue au total qu’un 16 heures.
Pointage et ravitaillement dans le jardin des organisateurs, Laure Magnan et Serge Girard, qui ont déroulé le tapis rouge pour l’occasion. Laure pleine d’attentions pour les participants. Serge au petit matin, sur son VTT, la banane aux lèvres avec sa caméra. P. Bidaux, une gloire des courses du Pays de Caux, blessé, qui met un point d’honneur à ne pas abandonner et qui marche jusqu’au bout. La doyenne Maria qui fait ses 90 km pour ses 90 ans. Un 24 heures qui a un bon goût de « reviens y ».
Fin Juin : Raid du Golfe du Morbihan
Pour effacer la grosse déception de 2006. Je me fixe 36 à 40 heures pour parcourir les 178 km de ce chemin du littoral. Cette année, ce n’est plus la canicule mais plutôt humide la nuit. Un panaché bu en terrasse à Larmor Baden (vers le 50ème km) avant la nuit. La nuit est pluvieuse mais je reste en T-shirt, ça passe vite (trop vite ?), je vais bien. A Vannes vers 8H30, je me paie un sorbet citron, toujours la pêche. Puis c’est la longue presqu’île de Séné qui m’use mentalement. Je rattrape un copain plus fort qui est à la peine lui aussi. Nous nous traînons. A ce moment là, faire une seconde nuit m’emmerde. Je me secoue et je trouve l’énergie pour repartir. J’arrive finalement au mois de juillet à 0H33 (pour beaucoup, l’objectif était d’arriver « au mois de juin », c'est-à-dire avant le samedi 30 juin - 23H59). 30H32, dans les 80èmes, mazette je l’avoue, je suis fier de moi.
Fin août : UTMB.
On a déjà tout dit sur cette course, certains noms comme « grand col Ferret » ou « Bovine » sont devenus mythiques. En 2006, suite à une fin de course en état de grâce à partir de Trient, j’ai terminé en 42H10. Cette année, le parcours et le dénivellé sont rallongés, l’équivalent d’une heure et demi de plus, ce qui m’amènerait à 43H40.
Sur le chemin des Houches, alors que nous venons juste de partir, je discute tranquillement. Aucun stress, je me sens fort, persuadé d’aller au bout. Et effectivement toute la course se déroule comme dans un rêve. Je grignotte sans arrêt sur mes temps de 2006.
Départ
Col de Voza
Je découvre le val Ferret suisse et la Fouly de jour. Par contre, je monte les Tseppes by night.
Finish au coude à coude avec un compère italien. Toujours autant d’émotion à l’arrivée, la gorge qui se serre fort. Merci Catherine Poletti.
Mi-Septembre : Marathon Trail du Pays de Caux
Un trail à domicile ça ne se rate pas. Les retrouvailles avec deux coureurs du 14, Pascal et Olivier. Nous posons pour Laure Magnan en compagnie de la doyenne Maria qui « visite » à nouveau le Pays de Caux.
Pour une 1ère édition, c’est un succès. Météo exceptionnelle, parcours magnifique avec un final à couper le souffle sur les falaises d’Etretat.
Mi-octobre : Trail de la côte d’Opale
Encore une 1ère édition, encore une météo exceptionnelle, encore des falaises. Pour le reste, un avis mitigé en raison des deux énormes bouchons du départ, du parcours trop roulant et trop bitumé. Je retrouve une de mes idoles, que j’accompagne au début puis dans les derniers km, Annick, l’ultra-au-féminin. Nous finissons en 6H01mn pour un objectif à 6H00, quelle précision ! RV est pris pour les Balcons de Rouen.
Mi-novembre : Les balcons de Rouen (off)
Retrouvailles et découverte très conviviales, 43 km d’un trail urbain avec 950 D+ organisé de main de maître(sse) par Annick. Encore un ciel tout bleu. J’ai la pêche, chuis zheureux.
Début décembre : L’Origole
Au départ, je me dis que c’est du 50-50 pour passer les barrières horaires et finir dans les clous. Le temps limite est fixé à 11H, je m’estime à 10H30.
La 1ère boucle est très boueuse, on s’amuse comme des petits fous, jusqu’à ce que je m’étire un muscle en sautant un fossé avec la gracilité d’un haltérophile catégorie « sumo ». 3H10, je crois être éliminé mais l’organisateur a repoussé la barrière à 3H30 pour tenir compte des mauvaises conditions météo. Va pour la 2ème boucle. Là je me traîne, je marche, rien dans les cuisses, c’est dommage car j’ai beaucoup apprécié cette course. 8H11, je suis éliminé, la barrière était à 7H45.
J’aurai préféré terminer l’année en apothéose, autrement que par une élimination mais je reviendrai !
Un peu de repos va faire du bien. RV le19 janvier pour le Thames Ultra Path.